Souvenirs de l' Unposter Page 20

Le Méchoui

Crédit photo : R.Venet
Mes grands-parents paternel Venet 

Les journées s’enchaînent sans aucunement se ressembler. L’ennui n’était tout simplement pas possible.

Chaque jour, semaines s’écoulaient paisiblement. Cependant, il faut bien avouer que l’épisode de l’abattage des belines, avait été une épreuve pour certains d’entre nous.
Mais, l’histoire était désormais derrière nous. Et, comme le disait mamie Chazelles :

« C’est de l’histoire ancienne »

Oui, de l’histoire ancienne, il était temps à présent, de s’activer aux préparatifs du méchoui.
La brebis étant tuée, il fallait bien s’y faire à l’idée, passer à autre chose. Mais, mamie était tout de même très contrariée.

Dans mes souvenirs, elle disait :
- « Il n’est pas question de manger quoique ce soit, et surtout pas de cette pauvre petite bête ! »

Pour ma part, je n’ai pas trop de souvenirs, d’une quelconque appréhension concernant la brebis !
Les morceaux, des fragments d’images me reviennent.
C’est un peu comme un puzzle, des fragments viennent s’ajuster et d’autres pièces me manquent pour parachever le tableau.
« Bien enfouis au plus profond de mes souvenirs d’enfant, l’image finale, l’esquive d’un tableau familial magnifique, magique »
Je distingue très bien la braise incandescente s’illuminer de vert, de bleu sous une dominante rouge vif animer le barbecue. Les flammes dansaient des milles couleurs.

Comment mes oncles, mon papa avaient allumé le bois, d’où provenait-il ? Autant de mystère, qui peut-être un jour sera révélé !

Mais, sous l’appentis qui se trouvait dans la petite cour intérieure de la maison ; je distingue, je revois mon grand-père Louis, fendre du bois avec une hache.

« Était-ce ce bois là ? »

Comme l’aurai dit mamie Chazelles :

« Mystère ! »
Crédit photo : R.Venet
Oui, c'est bien un barbecue, mais chez mon oncle Paul 


Toutefois, un monsieur était là, il s’affairait autour de la dépouille du mouton. Je distingue une table, et quelques ustensiles, ces derniers malheureusement, ne sortent pas du brouillard de mes souvenirs.

La bête était prête à être installée sur le « bûcher ». Tout cet ensemble était proche du barbecue fumant. Un monsieur enduisait la beline d’huile aromatisée par ces soins. Une recette secrète, une recette qui tenait de sa lointaine famille.

« Bien des années plus tard, on m’a appris le nom de ce monsieur. Il s’agissait de M. Mansour »

Monsieur Mansour était un très bon compagnon de mon oncle Jeannot. Oui, ils avaient l’habitude de se voir au « Clos Courage », une amicale, où les boulistes de Chazelles et des environs aimait se retrouver.

D’autres invités étaient présents ce jour-là. Les amis de mes oncles. Pour en citer quelques uns, la famille « Patchek, Gaulin et il me semble Martin … ».
Crédit photo : R.Venet
Moi avec O. Martin etc. Son papa en arrière plan 

Tous ce petit monde de joyeux luron s’affairait à la mise en place d’une journée incroyable.
Mon papa et ses frères avaient tout prévu, même si je puis dire, l’impensable.
En effet, nous devions être en plein mois d’août. Les orages étaient tout à fait prévisibles à cette époque de l’année. Alors, d’innombrables bras s’activèrent à créer un énorme abri.

Un chapiteau, fait de bric et de broc était alors inventé.

« Je vais essayer de vous peindre le tableau de mes souvenirs d’enfants. »

Tous mes oncles, à l’exception de quelques uns, travaillaient à la verrerie de Veauche. À cette époque, il était toléré que les ouvriers puissent bénéficier de quelques avantages en nature.

« Et oui, cela était une autre époque. »

Mes oncles, et je pense plus particulièrement à mon oncle Jeannot, avait récupéré de la bâche plastique. Cette bâche était destinée à la finition, « si je puis je dire » de l’emballage.

La housse de plastique, la bâche, était posée, enfilé à la façon d’un bonnet sur la palette de bouteilles. Puis, sous l’effet d’une source de chaleur, cette dernière se rétractant, permettait une bonne protection contre les salissures.

« Et bien voilà, vous serez tout ! »

Mais, revenons à nos moutons ! Oups, au barbecue !
C’est ainsi, que mes oncles aidé de leurs amis, avaient construit l’architecture du chapiteau de Bohême. Bien sûr, quelques piquets de toile de tente et autres cordages, parfaitement étudiés, permettait à cette ensemble de résister à une tempête.
Des tables furent posées dans l’alignement du chapiteau. Puis, vinrent les bancs et quelques chaises.

Une question me turlupine ?

« Où avaient-ils trouvés tout ce mobilier ? »

Le forgeron 

Monsieur Flachard, il faut absolument que cet épisode vous soit raconté.
Crédit photo : R.Venet
Moi et mon frère Laurent, remarqué la brouette en bois tout droit sorti de la buanderie 

Cet homme était le maréchal Ferrand du village de Virigneux. Bien sûr, comme tout bon forgeron, il avait son atelier au sein même du village.

Son habitation se trouvait juste au dessus de son atelier. Je revois très bien son enclume massive, au beau milieu et ses outils posés sur une énorme souche de bois. Quelques pinces, tenailles, marteaux et sans oublier les pointes et des fers à cheval étaient dispersés sur l’établi.

Sa forge était sur le côté son atelier et le tout était ouvert sur la route.
Juste en contrebas, ce trouvait le jeu de boule et, juste un peu plus haut, l’épicerie de « la mère Matelin » ; ou mamie allait très souvent acheter des biscuits pour nos goûter.

J’imagine que monsieur Flachard ne faisait pas que ferrer des sabots. Il devait aussi faire quelques réparations sur des engins agricoles.

Un char énorme était devant son atelier. Il était là, posé sur ses bras.

Comment cette anecdote, cette histoire débuta. Encore une fois, c’est un mystère !
Je pense que tout part d’un pari, une partie de discussion entre amis. Puis se faisant, dans l’ambiance bien arrosé de quelques verres de vin, une invitation à une partie de rigolades.

L’idée était, où je devais dire, le pari était d’installer quelques personnes bien assis dans le char à bras. De monter au village et de revenir à destination, c’est-à-dire chez le maréchal Ferrand. 
Il va s’en dire, que les bœufs étaient remplacés par mes oncles.
Crédit photo : R.Venet


Je me revois très bien. Mes oncles et plus particulièrement, mon papa tirant le char énorme jusqu’en au du village. Pas si sûre, avaient-ils juste fait le tour de la bascule ?
Aujourd’hui, j’en suis certain, ils avaient tous, un peu trop forcé sur le vin.

Mais, jetons vite un coup d’œil à la cuisson de l’agneau !

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