Souvenirs de l' Unposter Page 11 bis

 

 Les grenouilles.

Crédit photo : R.Venet
Camping sauvage, les grenouilles sont bien là 

Je ne pouvais pas passer à côté de cette épisode de mes plus beaux souvenirs d’enfant et de mon papa.

Nos vacances étaient sur le point de se terminer. Tout le monde avait soigneusement rangés ses petites affaires, et il était à présent temps de remonter dans notre département la Loire. 

Et oui, lorsque mes oncles et ma famille étions en vacances aux Cabanes fleuries, le convoi de caravanes avait l’habitude de faire quelques haltes.

Oui, il était absolument nécessaire de prolonger nos vacances. Bien souvent, ses poses se situait pas très loin de l’Ardèche.

« À vrai dire, je ne souviens pas très bien du lieu exact. »

Mais, peu importe, le plus beau, le plus important, est de vous faire partager, remémorer ses merveilleux souvenirs ; de mon enfance passé avec mes oncles tantes, cousins et cousines et bien sûr mes parents !

Nous étions tous sur la route du retour. Je me revois petit enfant sirotant une grenadine assis à la table d’un bar. Ce bar était décoré d’un immense et magnifique aquarium d’eau douce.

Mes oncles, la famille réunit attendait son rendez-vous. Oui, cette bande de joyeux luron avait donné rendez-vous à une autre famille, là dans ce bar. Cette famille portait un nom pas très commun et très sympathique, la famille Boilevin.

Cette famille et le lieu de notre rencontre était très certainement un signe du destin.
Dans les faits, aujourd’hui, je pense que la fratrie cherchait un lieu tranquille pour pouvoir faire un bivouac de quelques jours ! La famille Boilevin arriva enfin.

Après avoir trinqué et discuté de choses et d’autres, un terrain fût trouvé pour qu’enfin mes parents et mes oncles puissent s’y installer.

Je revois très bien l’installation. Nous étions au bord de l’eau, des peupliers gigantesques nous offraient une ombre généreuse. L’emplacement était suffisamment grand pour accueillir nos caravanes qui bien sûr étaient disposées en rond !

Nous étions à présent parfaitement installé. Notre première nuit fut réparatrice, et le jour suivant, nous pouvions enfin partir à la pêche.
Crédit photo : R.Venet
Mes parents et moi, mon tonton Jeannot sa femme Simone Ghislaine et Thierry 

Je m’en souviens très bien, aucun doute n’est possible. Juste à côté de notre camp, une rivière coulait lentement. Une eau calme et claire. On distinguait « des gros blancs » et autres vairons qui nous narguaient ! La rivière s’écoulait doucement dans son lit, formant d’ici de là des petites retenues d’eau où de la végétation s’était enracinée.

Une multitudes de galets multicolores, tous joliment polis durant les millénaires formaient des éboulis, où nous nous tordions les chevilles pour rejoindre les différentes flaques d’eau. 

Ils étaient là, prenant la pause, se mettant le nez dans le léger courant, ondulant de tout leur corps, magnifique souvenir.

Nous, mes cousins et moi étions là avec nos canne à pêche. Mais l’eau était bien trop claire, aucuns poissons ne se laissaient prendre.

« Comme on dit, ils nous voyaient arriver de loin. »

Thierry lui, était un fin observateur, il avait remarqué qu’une multitude de mûres qui étaient très proches de cette rivière. 
En effet, la rivière permettait aux ronces de s’établir en sa bordure. Thierry avait eu l’idée de se servir des mûres fraîchement cueillies, un appâts improvisé !

Croyez moi où pas, mais il réussi à obtenir quelques résultats. Mais je dois bien vous l’avouer qu’il restait très difficile de faire une pêche miraculeuse !

Combien de jours avions nous passé au bord de cette rivière ? Je n’en ai aucune idée !

Je jour suivant, certainement avec mon oncle Jeannot, Paul aidé de mon Papa, avions décidé de monter une canne à pêche avec un trident.

La rivière avait formé quelques marres et des grenouilles y avaient élus domicile.
Me voilà donc armé pour aller à la pêche à la grenouille. Mon bout de chiffon rouge bien accroché au trident.

Ne me demandez pas pourquoi « un chiffon rouge », toujours est-il, que le rouge attire les batraciens.

Le plus dure, était d’être d’une incroyable patience et d’attendre que ses amphibiens veuillent bien se laisser berner par le leurre.
Mais là, encore une fois, il était très difficile de faire une pêche miraculeuse ! De plus, l’empressement de mon inexpérience et de mon jeune âge, je ratait systématiquement ma cible et cela occasionnait une multitude « de salade » !

Au bout De quelques jours, à vrai dire pas tant que ça, il devenait difficile de s’endormir profondément. 

Non, la chaleur n’était pas en cause !

L’ombrage des peupliers nous offraient cette l'ombre pour nous rafraîchir. Vous me diriez peut-être, le voisinage d’une autre installation de Bohême était bruyant ? Il n’en était rien, nous étions seuls au monde !

Il s’agissait d’un incroyable concert qui commençait dès le crépuscule pour finir juste avant l’aube.

Ce concert était donné, pour ainsi dire, presqu’à domicile. C’était infernal !
Il s’agissait des grenouilles ! Il était presque devenu impossible de tenir une conversation entres nous. Les grenouilles, elles s’en moquaient vous pensez bien. Elles chantaient à tue tête toutes les nuits, là tout à côté de notre camp ! Et plus nous élevions la voix plus elles étaient bruyante. 

Une commission fût d’urgence constituée, après une délibération rapide, une équipe était désigné pour régler le problème !
Un plan de bataille déployé et rondement mené. Il nous fallait vite remédier à ce problème et vite retrouver un sommeil réparateur.

C’est ainsi que mon oncle Jeannot et Paul et mon papa nous ont initié au braconnage.
Oui, et j’en ai aucune honte ! Quel merveilleux souvenirs de mon enfance !
Je vais essayer de vous partager ce souvenir
 …

Le soir, ou plus exactement la nuit pointait le bout de son nez. Nous étions tous équipés. Les principaux outils pour cette pêche un peu particulière était d’une simplicité déconcertante. Ils nous fallait, un seau 

« pour les enfants »

, une bourriche « pour les plus aguerris », une lampe électrique, beaucoup de lampe ! Et c’est tout ?
Disons le ! Et après, c’est tout ?

Et bien oui, pour se faire, il nous fallait éblouir les grenouilles avec la lampe électrique. Ces dernières semblaient hypnotisées restants complètements immobiles. Ils nous suffisaient tout simplement de cueillir les grenouilles et les mettre dans la bourriche !

« C’est pourtant simple, non ! »

Le plus sympathique s’était très bien passé. Restait le moins rigolo !
Écorcher et nettoyer toutes les grenouilles qui se trouvaient, les unes sûr les autres, les pattes pendante au travers des mailles des bourriches prêtent à exploser tant elles étaient remplies.

« Non sans rire, je pense qu’ils devaient y en avoir plusieurs centaines ! »

Une image me revient. Mon papa grimaçant, il se faisait violence en essayant d’assommer et pour finir couper en deux, juste derrière les pattes avant des grenouilles pour pouvoir retirer la peau des batraciens !
Crédit photo : R.Venet
Mon papa en train de d'écorcher et de nettoyer les grenouilles 

Oui, mes oncles Jeannot, Paul et mon papa étaient installés devant un billot de bois, couteaux à la main pour effectuer cette délicate opération.

Maman et mes tantes Andrée et Simone quant à elle, devait être certainement en train de préparer l’ail et le persil pour la cuisson des grenouilles.

Je ne sais pas si c’est le fruit de mon imagination, je vois l’un de mes cousins et moi-même être accroupi devant une bassine remplie de grenouilles et les nettoyer !

Où était Ghislaine et Fabienne, que faisaient elles, je n’en est pas le souvenir, peut-être qu’un jour j’aurais la réponse à mes questions.

Le repas gargantuesque pouvait avoir lieu ! Des centaines de grenouilles étaient rissolées dans une poêle du beurre, de l’ail et du persil. Une pointe de sel pour l’assaisonnement et le tout était soigneusement dégusté, pattes à pattes !

Les nuits suivantes allaient pouvoir être enfin silencieuse ! Les grenouilles n’étaient plus …

Mais les grenouilles n’avaient pas dit leurs derniers croisements ? !
Je revois mon, mes oncles Jeannot et Paul faire le tour des caravanes disant :

« Allez, il ne faut pas laisser ses ça, il faut les finir ses grenouilles ! »

Pour quelques-uns d’entre nous, la digestion fût délicate et des bruits de vomissements se faisaient entendre dans certaines caravanes du campement de nos manouches.

La vengeance des batraciens s’opéreraient tordant les tripes des plus gourmands !

Je peux pas vous conter les aventures que mon frère Laurent et nos jeunes cousins et cousines vivaient.

« De folles aventures »

 Vous disais-je !


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