Souvenirs de l' Unposter Page 2
Souvenirs d’enfance
La maison du bonheur.
Mon grand-père et ma grand-mère avaient pour habitude d’y passer leurs étés loin des tracas que la vie leur infligeait. Mes aïeux étaient issus de famille très modeste. Ma grand-mère de son doux prénom Marie Antoinette, que l’on surnommait également Saphir était couturière ; quant à mon grand-père Jean-Louis de son prénom, lui travaillait en tant que chapelier dans la ville de Chazelles sur Lyon.
Tous deux s’étaient unis, très jeunes. Il est vrai qu’à l’époque, l’amour n’avait pas d’âge limite pour s’unir. C’est ainsi qu’ils firent mariés dès l’âge de 16 - 17 ans.
Durant mon plus jeune âge, ils avaient pour domicile un petit trois pièces, rue Grange Maçon à Chazelles sur Lyon.
Je me souviens petit gravir les escaliers du premier étage. Pour ensuite accélérer mon allure tant j’avais peur du chien de la famille Ravachol, qui aboyait derrière la porte !
Quant au dernier étage, ce dernier était très escarpé, mes petites jambes avaient bien du mal à m’élever jusqu’à l’appartement de mes grands-parents. Je me revois gravir les marches comme s’il s’agissait d’une échelle.
« Mon Dieu, j’étais jeune ! Quel âge pouvais-je avoir ? Trois, quatre ans … je m’en souviens comme si c’était hier. Comment cela est-il possible ? »
La porte ouverte, je revois le couloir sombre, où trônait le drapeau des scouts de la confrérie de Chazelles, fièrement accroché au mur à ma gauche. Il me semble qu’il était de couleur vert avec des broderies de fils (d’or) cousus avec des motifs ressemblant aux armoiries de Chazelles sur Lyon, d’une tour et d’un lion veillant sur la ville.
Au bout de ce couloir, je revois une grande pièce, la cuisine. Le poêle à charbon juste dans l’entrée. Puis, dans la longueur, la table et quelques chaises et une fenêtre au fond. Je me vois tout petit enfant, assis sur son rebord, regardant mes oncles, mon père et bien sûr ma grand-mère s’affairer, discutant de choses dont je n’ai aucune idée. Mais, une chose est certaine, tout était harmonie et joies.
Comme je vous le disais, j’étais un petit enfant et à cet âge, des siestes étaient d’usage. C’est ainsi que je découvris la petite chambre qui se trouvait à droite du couloir. Cette chambre était décorée d’une tapisserie fleurie ou d’un motif incertain d’une couleur bleue. Peut-être à y penser des petits carreaux …
Un lit y était installé. Certainement celui de Pierre, revois ce lit dans lequel j’essayais de faire ma sieste. Je regardais cette tapisserie, mais ce qui m’intriguait le plus était une imposante statue de bois magnifiquement sculptés. Non elle ne me faisait pas peur ! J’avais l’impression que cette statue était installée là, à ma gauche, pour me protéger.
Il s’agissait de St-Roch en appui sur son bâton avec son fidèle ami, son chien assis sur son postérieur.
J’attendais des voix chuchotées. Ces voix semblaient venir des murs de la chambre où je faisais semblant de dormir. Que pouvaient-elles bien se dire. J’essayais de comprendre. Mais, j’étais, je pense, trop petit pour en comprendre les sens. J’ai aujourd’hui les réponses à mes questions.
Sommaire
- La maison du bonheur...
- Les jeux de cartes
- Capitale mondiale du chapeau
- La rue vieille
- Virigneux village de mon enfance
- Des champignons et les escargots
- La maison familiale de Virigneux
- Un jardin merveilleux et son pré
- Les caravanes
- La mer et ses activités
- Les mois de juillet à Virigneux
- Les cabanes
- Le soir venu, les histoires de Mamie Chazelles
- Le "Brozou" ?
- La casquette de Papi Louis
- Sur la route de Saint Martin Lestra
- Les grenouilles
- Les "belines"
- Dire aurevoirs aux brebis
- Le Méchoui
- Papi Louis nous aime
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